Autrefois, en Kabylie, le troc était une pratique marchande très répondue. Tout s’échangeait non seulement entre les locaux, mais aussi avec les étrangers. Ces derniers arrivaient sur des montures avec des denrées rares et indispensables tels que le sel, les dattes, l'alfa et pas seulement, .. En contrepartie ils repartaient avec de l'huile d'olive, des figues sèches, du caroube, du miel...
La Kabylie est connue pour son relief difficile : un sol très accidenté plein de monts et de vallons qui rend les précipitations hivernales très dangereuses. Les moins jeunes se souviennent peut-être des inondations de 1974 et les dégâts qu'elles ont occasionnés dans la région. Les temps ont, certes, changé et les progrès du point de vue infrastructures routières ont rendu le relief plus accessible, plus clément. Les routes et les ponts qui enjambent les cours d'eau, ça et là, rendent, de nos jours, plus aisés les déplacements des populations d'une contré à une autre.
La Kabylie est connue pour son relief difficile : un sol très accidenté plein de monts et de vallons qui rend les précipitations hivernales très dangereuses. Les moins jeunes se souviennent peut-être des inondations de 1974 et les dégâts qu'elles ont occasionnés dans la région. Les temps ont, certes, changé et les progrès du point de vue infrastructures routières ont rendu le relief plus accessible, plus clément. Les routes et les ponts qui enjambent les cours d'eau, ça et là, rendent, de nos jours, plus aisés les déplacements des populations d'une contré à une autre.
Il fut un temps où il était extrêmement périlleux de s'aventurer tout près des cours d'eau. MESSOUYA est l'une de ces rivières qu'on n'osait pas franchir durant une bonne période de l'année.
Messouya est l'affluent principale de Sebaou (viendrait probablement de sabaw un village qui se trouve non loin de Tadmayt). A Tirzazin, le véritable nom du lieu auquel on a substitué Boubhir, se croisent plusieurs affluents, en amant de Sebaou, avec massouya. C'est le point de confluence de : Asif Userdun qui vient d'Akfadou en passant entre At Ɣebri et At Yeǧar; Asif Bu Yedɣaɣen (dit aussi asif n sahel) qui passe entre At Yedjer, At Ziki et Illulen Umalu ; Asif n Messuya passe entre Illulen et At Yettura (imessuḥal) et qui prend naissance depuis les hauteurs d'At Yililten; Tasift Uzaɣar qui passe entre At Yettura et At Yaḥya; puis tasift n Tajjelt qui passe entre At Yahya et At Bu-Cɛayeb et le tout alimente le grand "Sebaou".
A l'époque de "la présence" Ottomane en "Algérie" et bien après, on ne trouvait pas de ponts en Kabylie, ceci rendait les déplacements des marchands ambulants, et pas seulement, très difficiles. En effet, il existait juste quelques petits "ISUKA" (asaka (asaku?)singulier) gués très rudimentaires avec une durée de vie et surtout une résistance très limitées. Bien que des voies piétonnes avaient déjà leurs tracés, par endroits des traces des anciens chemins qui sillonnaient la région sont encore visibles et par endroits pavés à la romaine, le pont était encore inconnu. Au lieu dit "Tiziwatten", là où se trouve le récent monument aux morts de Tagnitt, existe encore aujourd'hui des traces d'un carrefour de deux larges voies qui sillonnaient la région. L'une va vers At Bucɛayeb à l'ouest et At Yettura à l'Est, l'autre va vers le nord jusqu'à At Ɣebri et vers le sud jusqu'à At Mengellat et passe par Kuku, Tafrawt et At Hicem. Bien évidemment cela ne fait que conforter l'idée de l'inviolabilité de la propriété privée. Les champs sont privés et les chemins appartiennent à tout le monde. On ne pouvait pas traverser les champs comme on le fait aisément de nos jours.
Pour revenir au vif du sujet, les marchands ambulants avaient bien des raisons pour ne venir qu'en saison estivale.
Le troc avec les étrangers y était donc pratiqué entre fin printemps et fin été, c'est-à-dire la période des décrues ou simplement la saison sèche. La traversée des cours d'eau était moins dangereuse. C'est la période de prédilection pour les marchands du sud qui venaient souvent sur des montures chargées de tas de produits. Ils venaient sur des chameaux qu'ils appellent, comme dans certains pays aujourd'hui, "baɛir". Baɛir signifie chameau en arabe dialectal.
Bubhir serait la forme érodée de boulebɛir (homme au chameau)!
L'histoire de Boubhir serait étroitement liée à "l'homme au chameau" ou Vu yevɛir", ces hommes qui avec chameaux et autres bêtes de somme chargés de marchandises sillonnaient les marchés et villages de la régions. Un de ces marchands qui se trouvait dans la zone fut emporté par les crues de" Tazwara n lexrif" celles que l'on redoutait le plus dans ces montagnes pour la simple raison qu'elles étaient importantes en termes de pluviométrie et le sol , étant fragilisait par une longue période de surexposition aux rudes rayons de soleil d'été, se faisait facilement emporter par les eaux de pluies, ce qui donnait plus de force aux cours d'eau.
Le marchand en question perdit la vie et fut enterré sur place par les gens des At Bu Cɛayeb . Ce lieu est depuis indiqué par ce toponyme : buyebɛir (boulebɛir) et ce en relation directement avec cette personne dont on ignorait l'identité. Le terme a subi la loi de l’érosion linguistique et devenu avec le temps boubhir.
L'histoire de Boubhir serait étroitement liée à "l'homme au chameau" ou Vu yevɛir", ces hommes qui avec chameaux et autres bêtes de somme chargés de marchandises sillonnaient les marchés et villages de la régions. Un de ces marchands qui se trouvait dans la zone fut emporté par les crues de" Tazwara n lexrif" celles que l'on redoutait le plus dans ces montagnes pour la simple raison qu'elles étaient importantes en termes de pluviométrie et le sol , étant fragilisait par une longue période de surexposition aux rudes rayons de soleil d'été, se faisait facilement emporter par les eaux de pluies, ce qui donnait plus de force aux cours d'eau.
Le marchand en question perdit la vie et fut enterré sur place par les gens des At Bu Cɛayeb . Ce lieu est depuis indiqué par ce toponyme : buyebɛir (boulebɛir) et ce en relation directement avec cette personne dont on ignorait l'identité. Le terme a subi la loi de l’érosion linguistique et devenu avec le temps boubhir.
On raconte aussi que les proches de la victime vinrent à sa recherche et à la découverte de la tombe, ils revenaient fréquemment s'y recueillir. Chez les gens des environs cette tombe est devenue celle d'un "aɣrib" (étranger, inconnu), une tombe que l'on "respecte" et qui avec le temps est devenue un lieu de recueillement pour notamment les At Bu Cɛayeb (l'actuelle commune de Souamaâ qui relève de la sous-prefecture de Mekla). Ainsi donc l'histoire de Aɛessas n bubhir, ou Sidi Boubhir, le "Saint Protecteur", naquit!!! Les At Bu Cɛayeb finirent par érigé un mausolée sur les lieux (Taqubett bien visible depuis la route et même au delà si ce n'était la densité des arbres qui l'entourent ) et ils y tiennent régulièrement leur ZZerda : Taɛacurt et Iweǧǧiven. Autrefois, c’était aussi le lieu du marché de L'HED des At Bu Cɛayeb avant qu'on le transfert à Souamaâ. Mais la renommée de cette appellation est probablement liée au fait de la sacralité des lieux ancrée dans les esprits des gens des environs. C'est tout de même AÂESSAS N VOUVHIR!!!
Cette histoire m'a été contée en ces termes. J'ai voulu la fixer telle quelle!
Bien d'autres choses peuvent être dites sur Boubhir. La première est cette facilité qu'on les Kabyles à adopter tout ce qui vient de l’extérieur. Nos rivières portent pratiquement toutes des appellations étrangères. Or tous ces cours d'eau ont bien des noms de chez nous!!!
Pourquoi donc BOUBHIR? Alors que ce lieu s'appelle TIRZAZIN.
Pour quoi donc Oued Boubhir ? Assif n messouya est mille fois plus beau!!!!
Azul,
RépondreSupprimerJe suis un ath Zmih et ce blog m'a intéressé.
Qui es-tu?
un peux d'histoire sur messouya (Mass Souya)
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